Le lombricompostage en pratique

Les vers

Seules quelques espèces de vers sont efficaces en lombricomposteur. Ce ne sont pas les lombrics que nous voyons en bê­chant, mais ceux que l’on trouve dans les tas de compost ou de fumier. On peut aussi se procurer des vers et un lombricomposteur dans le commerce.

Le compostage sera confié à 3 espèces (l’idéal étant d’avoir les 2 premières) :
- Eisenia andreï ou « ver de Californie » : de couleur très rouge, il aime les matières fraîches.
- Eisenia foetida ou « ver du fumier » : rouge tigré de gris ou de jaune, il préfère les matières en décomposition.
- Eisenia hortensis : de couleur rouge ou pourpre, plus grand que les autres. Il préfère des conditions de vie plus fraîches et réclame plus d’humidité. Il est moins fécond que les 2 autres.


Fonctionnement

Peu de manipulation, mais cer­taines exigences :

• La température : L’intérieur de la mai­son est l’endroit idéal pour placer le lombricomposteur, la température restant assez constante ! Au-delà de 35°C et en dessous de 5°C, les vers font grise mine. Vous pouvez aussi placer les bacs à l’extérieur et opter pour un lombricomposteur isolé. Pour une bonne digestion, il faut aux vers du calme et une température entre 15 et 27°C. (20 à 25° étant l’idéal pour Eisenia andrei et foetida).

• La lumière : Les lombrics ne l’aiment pas ! Vous les verrez très peu car ils s’enfouissent lorsqu’on soulève le couvercle.

• L’eau : L’humidité de la matière organique est suffisante. Les lombrics ne sont pas doués en apnée... Récupérez le liquide en excès si possible (thé de compost). En extérieur, la pluie ne doit pas se déverser dans le lombricomposteur.

• L’air : Il se renouvellera principalement lorsque vous ouvrirez le couvercle pour incorporer vos déchets. Cependant, le lombricomposteur doit offrir une bonne aération.

• La matière : Ils se nourrissent essentiellement de déchets de cuisine, mais n’hésitez pas à ajouter du papier journal, du carton ondulé, des boîtes à œufs ou des rouleaux de papier toilette. Cette matière riche en carbone, qui constitue dans l’idéal 30% de leur alimentation, permet d’équilibrer le pH, d’absorber l’excédent d’eau, voir même d’offrir un refuge aux vers. Une poignée de sable, de terre ou de coquilles d’œuf broyées, apportée de temps en temps, aide les lombrics à digérer.


Ils apprécient particulièrement
Ils acceptent en petite quantité
Eviter impérativement
Peau de banane, melon, feuilles et trognons de chou en petits bouts
Croûtes de fromage
Agrumes (trop long à décomposer)
Carton, papier (non plastifiés)
Os
Peaux d’avocat et noyaux
Marc de café, thé
Pain
Huile de cuisson et déchets gras
Champignons
Pâtes et riz cuit (mélanger)
Pelures d’oignon, ail (vermifuge)
Pelures de légumes, Poireaux
Vieux biscuits
Poisson (risque d’odeur)
Coquilles d’œuf broyées
Croûtes de pizza
Viande (idem)
Feuilles mortes
Cheveux
Excréments d’animaux et litière
Fruits pourris
Pelures de pommes de terre (long à décomposer)

Bouquet fané découpé aux ciseaux